Le saviez-vous ? Chaque année, l’espérance de vie augmente de trois mois ! Des études menées par Eurostat montrent qu’en 2013, 23.8 % des Français ont plus de 60 ans, soit un quart de la population totale. La France semble connaître un papy-boom, un phénomène démographique qui se laisse également constater dans d’autres pays de l’Union européenne, tels que l’Italie (27.3 %), l’Allemagne (26.9 %), la Bulgarie (26.4 %) ou encore la Finlande et la Grèce (25.9 %).
Grâce aux progrès de la médecine et aux innovations de la technologie, la population vieillit de plus en plus. Cependant, vivre plus longtemps, c’est devoir se confronter à de nombreuses pathologies, liées au vieillissement. En moyenne, un sénior se fait soigner pour 2,3 maladies. Or, avec les ressources qui diminuent avec l’âge, comment prendre soin de nos ainés ? Le gouvernement fait face au problème de la dépendance des personnes âgées, un sujet important, bien qu’il soit tabou.
La santé des séniors et la prise en charge des frais
Vieillir c’est devenir plus fragile. Ainsi, les pathologies du grand âge peuvent être de nature neuropsychiatrique (dépression, démence), cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle), ostéo-articulaire (problèmes d’os ou ligaments) ou encore gastroentérologique (incontinence, malaises)… Les personnes âgées nécessitent souvent l’aide de leurs proches pour réaliser les activités essentielles de tous les jours. Se laver et prendre sa toilette, se préparer à manger et s’alimenter, se lever et se coucher, s’habiller et se déplacer, voici les AVQ, actes de la vie quotidienne. Seulement, la solidarité familiale suffit-elle pour faire face aux dépenses de santé ?
D’après un article de latribune,fr, plus de 80 % des Français se sentent concernés par le thème de la dépendance. La dépendance désigne l’incapacité de réaliser seul et sans aide extérieure les actes de la vie quotidienne. En 2015, 1.3 millions de personnes âgées sont dépendantes, un nombre qui est dit de quasiment doubler d’ici 2040. Et pourtant, bien que le sujet semble inquiéter les Français, peu sont couverts contre la perte d‘autonomie. Les résultats du dernier baromètre de l’OCIRP (2014) confirment ce paradoxe :
- 85 % des personnes interrogées pensent que se prémunir est essentiel, or près de 72 % admettent ne pas l’avoir fait.
- Bien plus de la moitié, notamment 65.4 % des personnes interrogées jugent que l’assurance dépendance est une bonne solution pour se protéger contre la perte d’autonomie, or près d’un quart ne connaît pas les coûts de la dépendance.
L’assurance dépendance, un contrat de prévoyance
La dépendance coûte en moyenne 1.800 euros à domicile et 2.300 en établissement médicalisé. Bien qu’il existe des aides publiques, dont l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) représente l’aide principale, le montant d’aide moyen de 450 euros par mois et par personne ne suffit pas pour faire face aux dépenses de santé des personnes âgées, parfois ingérables.
L’assurance dépendance peut être une bonne solution. C’est un contrat de prévoyance qui, en échange d’une cotisation entre 20 et 100 euros par mois, garantit le versement d’une rente non-imposable et viagère entre 300 et 1.500 euros et des prestations d’assistance.
Selon la FFSA, 3.4 millions de personnes sont couvertes contre le risque de la dépendance, dont 1.6 million via un contrat d’assurance dépendance classique (garantie dépendance) et 1.8 million via un autre type de contrat (garanties mixtes). De ces 1.6 million de personnes, 22 % ont adhéré à un contrat collectif et obligatoire (au sein de l’entreprise) et 78 % ont choisi de souscrire un contrat individuel et facultatif.
Au cours de l’année 2014, 28.100 personnes (de 866.900) ont choisi de souscrire une assurance dépendance, répondant aux critères du label GAD (Garantie Assurance Dépendance). Ce label prévoit des conditions favorables aux assurés et s’engagent à améliorer le rapport prix/qualité du contrat. Un contrat labellisé doit comprendre :
- un vocabulaire clair et compréhensible (définitions précises de la dépendance légère, lourde, totale)
- des conditions de souscription simplifiées (pas de questionnaire de santé jusqu’à 50 ans)
- des garanties minimales (pour l’assuré et l’aidant)
- des délais de franchise et de carence limités (90 jours ; 1 an pour une maladie physique et 2-3 ans pour une maladie psychique)
- un programme de prévention
- la possibilité de réduire les modalités dans le contrat, afin d’éviter de perdre les fonds, en cas de défaillance dans le versement des primes.
En 2014, sur 30 contrats analysés par les Dossiers de l’Épargne, seulement 4 contrats ont reçu le label GAD :
- Afer Dépendance de AFER
- Garantie Dépendance de Alptis
- Libre Indépendance de Allianz
- Opération Protection Dépendance de GMPA
Pour trouver une bonne assurance dépendance, faire un devis en ligne s’avère judicieux. En effet, un comparateur assurance dépendance permet d’obtenir en quelques clics des résultats personnalisés et indépendants et d’analyser les différentes offres du marché, avant toute précipitation.
La loi à l’adaptation de la société au vieillissement
Afin de centraliser le thème de la dépendance des personnes âgées, le gouvernement français prévoit la mise en application de ladite loi vieillissement en janvier 2016. Cette loi se base sur quatre projets :
- Anticipation de la dépendance: encourager les activités sportives, agir contre la surmédicalisation, permettre l’accès aux aides techniques et aux dispositifs de prévention
- Adaptation de la société au vieillissement: adapter les logements-foyers, créer des « quartiers amis de l’âge », favoriser l’engagement social
- Accompagnement des ainés et des personnes âgées dépendantes: préserver les droits des séniors, renforcer leur sécurité et soutenir les aidants, agir contre l’isolement.
- Administration nationale et locale : renforcer les aides publiques pour une meilleure prise en charge de la dépendance
Enfin, le but primordial de cette loi est de favoriser le « vivre ensemble » et le « bien vieillir ».