Aujourd’hui, le marché du travail est confronté à l’avènement d’une nouvelle génération de travailleurs qui viennent bousculer les a priori concernant les conditions et modalités de l’emploi. Plutôt que de rester dans une même entreprise, beaucoup préfèrent travailler à leur compte et s’organisent de plus en plus en fonction de missions. C’est dans ce contexte qu’est apparue la notion d’employabilité. Définition et astuces à connaître !
Qu’est-ce que c’est ?
Selon les termes du Ministère chargé de l’emploi, la définition de l’employabilité est la capacité à évoluer de façon autonome à l’intérieur du marché du travail de façon à concrétiser par l’emploi et sur la durée le potentiel que l’on a en soi. Elle désigne l’ensemble des compétences, de connaissances et des comportements qui sont les siens, de la manière dont on s’en sert et de la façon dont on les présente à l’employeur.
Les notions de changement et d’évolution sont au cœur de cette nouvelle notion qui prend donc en compte les nouvelles modalités de travail de toute une génération qui, plutôt que de se développer au sein d’une entreprise, met à disposition ses diverses et multiples compétences et les exerce au cours de missions pour une seule ou plusieurs entreprises ou clients.
Il est donc, avant tout, question d’adaptabilité, que ce soit du point de vue de l’entreprise et des employeurs en général, ou du point de vue des travailleurs et employés. Ainsi, même en ce qui concerne les employés d’une entreprise, celle-ci se doit de les informer du développement de leur employabilité : nouvelle formation, acquisition de compétences, développement personnel ou mobilité sont autant de caractéristiques englobées par cette notion.
Comment ça marche ?
La source la plus détaillée et la plus intéressante est le rapport intitulé « l’Emploi à vie est mort, vive l’employabilité ! », fruit d’une commission de travail formée en 2013 sous la direction de Jacques Gounon, PDG d’Eurotunnel. Le but ? Lutter contre le chômage en redéfinissant les critères de l’employabilité et en proposant des solutions pour la développer.
Ainsi, la première recommandation de ce rapport, est de mettre en place des dispositifs permettant d’anticiper et de prévoir les évolutions des métiers afin de permettre aux employés de s’adapter à celles-ci. La numérisation et l’automatisation vont bouleverser les différents corps de métier, et il s’agit d’aider les employés à développer leurs compétences afin de palier à leurs carences.
L’autre petite révolution proposée est de se focaliser non plus sur les diplômes considérés comme trop généraux, mais sur les compétences individuelles en mettant en avant les compétences dites transférables. Par exemple, en Allemagne, des employés de boulangerie peuvent trouver des postes dans la chimie car nombre de compétences sont communes aux deux professions.
Et l’employé dans tout ça ?
Dire qu’il faut désormais se concentre davantage sur des compétences supposées interchangeables plutôt que sur des diplômes peut paraître difficile à avaler pour des étudiants sur-diplômés qui voient des postes leur échapper au nom de ces nouvelles dispositions. Cela dit, il n’y a rien ici de mécanique, l’idée étant que l’enseignement initial ne peut pas s’adapter à toutes les évolutions qui se font à une vitesse incroyable. Il s’agit donc d’encourager les individus à développer eux-mêmes ce genre de capacités.
Quel que soit votre domaine d’aptitudes, il va donc s’agir pour vous d’acquérir des compétences annexes afin d’augmenter votre polyvalence : par exemple, si vous souhaitez travailler dans les services, il est conseillé de participer à des missions caritatives pour développer votre attention aux personnes.
Ainsi, des congés spécifiques sont prévus pour vous permettre de faire une formation. Aussi, l’employabilité a permis de limiter l’impact des barrières entre les différents secteurs afin de permettre une réorientation et, ainsi, garantir l’emploi sur la longue durée comme le souligne Morgan Philips.